David Chalmin
David Chalmin est encore jusque là un hyper-actif très discret. Producteur et ingénieur son talentueux, il a entre autre enregistré les trois derniers albums de Matt Elliott ainsi que le tout récent The Third Eye Foundation où il intervient en tant qu’arrangeur, le dernier album de Shannon Wright, The National, Angélique Ionatos, Gaspar Claus, Katia et Marielle Labèque, Richard Reed Parry, Efterklang. Son répertoire s’étend avec aisance du rock jusqu’à la musique avant-gardiste, classique et contemporaine.
Outre ses qualités d’ingénieur et d’arrangeur, il s’illustre comme compositeur et interprète; en 2019, il crée deux pièces, la première pour orgue pour le Festival Variations Nantes, la seconde pour 100 pianistes à Philharmonie de Paris. En 2018 il est commissionné par la Fondation Singer-Polignac et le Festival de Pâques de Deauville afin d’écrire une pièce pour ensemble Baroque et électronique, et devient également compositeur associé au Lieu Unique de Nantes pour deux saisons.
Deux ans auparavant il compose le ballet Star-Cross’d Lovers pour la cité de la Musique à Paris. Cette oeuvre composée pour les pianistes Katia & Marielle Labèque, accompagnées de guitares électriques et percussions, basée sur le drame de Roméo et Juliette sera gravée sur disque par Deutsche Grammophon. En 2017, il compose et produit la musique du court-métrage de Madonna «For Her» filmé par Luigi et Iongo. Avec Massimo Pupillo du groupe «Zu» et «Uruk» et son ami le batteur Raphaël Séguinier, ils fondent le groupe Triple Sun dont le nom ne dissimule pas leurs amoures pour le défunt groupe Coil. Accompagné de Katia Labèque, ils créeront un projet autour du compositeur Moondog aux Nuits de Fourvières en 2016 et la même année rejoindront les frères Dessner de The National et Justin Vernon de Bon Iver pour le projet Invisible Bridge à la Philarmonie de Paris.
Lors de la production du projet ambient Orchard (Aidan Baker/Gaspar Claus/Frank Laurino/ Maxime Tisserand) pour Mind Travels Series, le label Ici d’ailleurs lui propose de sortir son premier album solo. David ne trahit pas l’adage «On n’est jamais mieux que servi par soi-même» , pour son premier album «la terre invisible», il se révèle un compositeur de musique électronique hors pair doublé d’un producteur redoutable.
Si les deux étiquettes IDM et Berlin School semblent être les plus évidentes pour qualifier l’ensemble de ses premières compositions, on ne pourra se limiter à celles-ci tant les multiples orientations industrielles ou classiques sont sous-jacentes. Une chose semble certaine, David Chalmin peut s’enorgueillir pour son premier essai de se placer aux côtés d’un jon hopkins, Pantha Du Prince ou encore Andy Stott pour son approche contemporaine de la musique «dancefloor»